L'actualité de la crise: la danse endiablée des balais, par François Leclerc

Billet invité.

LA DANSE ENDIABLEE DES BALAIS

Avons-nous été proches de la fin du monde, dans la nuit européenne ? D’après les traders du New York Stock Exchange, cela a bien été le cas pendant quelques minutes, vers 14 heures 30 heures locales, lorsque la Bourse a effectué un plongeon comme jamais vu. Faisant revivre à ceux qui l’ont accompagné les pires instants de la crise financière, lorsque le monde de la finance s’écroulait, nous précipitant à sa suite.

De Tokyo, le jour s’étant levé, la cloche de Wall Street ayant retenti et les transactions devenues litigieuses annulées, on apprenait qu’une conférence téléphonique des 7 était dans l’urgence organisée, cet après-midi de vendredi. Que s’est-il passé ? Que va-t-il se passer  ?

La journée et la soirée d’hier ont été fertiles en événements, et il n’y a que l’embarras du choix pour rechercher les causes de cet effondrement imprévu, si l’on ne veut pas s’en tenir à l’explication d’une simple erreur de saisie d’un trader.

Depuis Lisbonne, la BCE décevait les attentes des marchés n’annonçant aucune nouvelle mesure afin de faire face à une crise européenne en plein dérapage, tandis que montait irrésistiblement, comme une crise d’angoisse, la crainte d’un inévitable défaut de la Grèce et d’une contagion atteignant dans l’immédiat et ensemble le Portugal et l’Espagne. Alors que les rues d’Athènes retentissaient à nouveau des protestations de ceux qui sont sommés de régler l’addition, accréditant l’idée que le gouvernement n’allait pas respecter sa feuille de route. Au Royaume-Uni, le scénario redouté d’une imparfaite victoire des Conservateurs se confirmait, installant un vide politique dans le pays, risquant de continuer à geler des décisions qui ne peuvent plus attendre, la livre sterling sur une pente de plus en plus glissante.

Au Japon, la banque centrale, que l’on dénomme le plus souvent – comme ses consoeurs – sous son nom d’institut d’émission, mettait dans l’urgence 17,4 milliards d’euros à disposition des banques japonaises zombie, sans regarder les contreparties, afin de les prémunir d’une déstabilisation qui les menaçait. Aux Etats-Unis, enfin, la crise Grèce et Européenne avivait l’idée que la crise de la dette américaine était elle aussi aux portes.

Mais par qui le malheur est-il donc arrivé, si ce n’est par ce que le Financial Times appelait ce matin « le mélange actuel de cupidité, de peur et de confusion qui domine la mentalité des investisseurs »  ? Deux vecteurs semblent avoir joué les détonateurs. En premier lieu, le High Frequency Trading (HFT), surnommé algo pour algorithme, dont les programmes d’achats et de vente à grande vitese se seraient affolés et emballés et qu’il a fallu maîtriser. Submergeant la bourse d’une overdose d’ordres, en raison d’une erreur ou d’un dysfonctionnement activement recherché, est-il expliqué. La noyant sous cette volatilité tant recherchée et revendiquée par les marchés, source du plaisir devenant en un instant celui de la douleur.

En second, cette bonne vieille télévision, qui a diffusé en boucle sur les antennes du monde entier les images des manifestations d’Athènes. Illustrant une intolérable intrusion dans les palais de la finance, à l’image de ces hordes en colère qui fracassent les portes des repaires des dictateurs et s’y engouffrent pour les piller, annonçant le tout dernier épisode avant la fin. La cupidité, la peur et la confusion…

Cet accès brutal de fièvre intervient aussi, à s’y attarder, dans un autre contexte moins spectaculaire mais tout aussi perturbant pour les marchés. Les lobbies financiers ont été ces derniers jours pris à contre pied par les ultimes réglages de la loi de régulation financière au Sénat. S’ils ont eu gain de cause en obtenant la suppression dans le projet de loi du fond censé prémunir les pouvoirs publics du financement d’un nouveau sauvetage des banques, lors de la prochaine et inévitable crise (en brandissant l’argument non sans fondement que cela renforcerait l’aléa moral…), ils sont sur la défensive et pris à contre-pied dans deux autres domaines considérés comme vitaux. Celui de la future agence de protection des consommateurs, dont ils veulent que la responsabilité incombe à la Fed, ce que Barack Obama a annoncé ne pouvoir accepter. Ainsi que celui, éminemment technique et complexe tel qu’il est abordé, de la régulation des produits dérivés. Il occupe des dizaines de pages denses dans un projet de loi qui en fait 1.600 et nécessiterait à lui seul une somme pour en exposer les ficelles.

C’est le dernier acte qui est en train de se jouer, non sans une grande nervosité, dans une ambiance électrique où se multiplient les enquêtes, les poursuites ainsi que l’annonce de nouvelles plaintes. A l’américaine, la justice est saisie et joue son rôle d’institution de dernier ressort. Les commissions d’enquête et les auditions interviennent. Ce qu’il reste de démocratie et de foi dans la vérité tente de jouer son rôle.

Certaines agences gouvernementales, aux acronymes barbares, FDIC, CFTC ou SEC, jouent leur partie, secondant les sénateurs qui mènent leur bataille d’amendements. Bernie Sanders, qui cherche à imposer un droit d’audit de la Fed par le Congrès ou bien Ted Kauffman, qui mène la danse sur le HFT, parmi d’autres … A la télévision, la personnalité d’Elizabeth Warren, professeur d’université en charge du Congressional Oversight Panel, qui supervise l’application du TARP au nom du Sénat, fait merveille à chacun de ses passages. Dans la presse de référence, quelques plumes incisives et bien documentées exercent quotidiennement leur talent. On serait nerveux à moins, à Wall Street.

Sans y voir nécessairement une relation de cause à effet, le plongeon de la bourse new-yorkaise sonne comme un avertissement, dont l’interprétation va être ressentie comme ambiguë. Tonnerre d’un côté, signal menaçant d’un cataclysme qui pourrait être déclenché par des Dieux de la finance en colère ; faux-pas et trébuchement des mêmes de l’autre, exprimant l’épuisement et l’usure d’un système qui n’en peut plus. Quoi qu’il en soit, son extrême fragilité vient à nouveau d’être illustré faisant des chefs d’Etat et de gouvernement qui vont se téléphoner à 7 cet après-midi, et de ceux qui vont dîner à 16 ce soir, des apprentis sorciers dépassés par la danse endiablée des balais autour d’eux.

« D’abord les banques ont failli, forçant les Etats à mener des actions de sauvetage. Elles ont plongé l’économie mondiale dans le précipice, et nous avons dû engager des plans de relance. A cause de ces plans de relance, nous nous sommes endettés, et maintenant, elles spéculent contre ces dettes, c’est vraiment très perfide » a déclaré hier à l’antenne de la chaîne de TV Allemande WDR la chancelière Angela Merkel, non sans de réels accents d’indignation sincère. Elle a poursuivi en affirmant que « La politique doit retrouver sa primauté sur les marchés », reste à savoir laquelle.

96 réponses sur “L'actualité de la crise: la danse endiablée des balais, par François Leclerc”

  1. Merci François.
    Il faut noter que le CAC est resté non coté de environ 12h30 à 16h (durée approx).
    Gelé à +0.58% 2 heures il réapparait à -1.10 en milieu d’après-midi.
     »’Nyse-Euronext »’ faisait-il une simulation ou un exercice ?
    Loupé ou réussi?
    En tous cas le HFT se confirme être un bombe.

    1. Oui les fous dirigent l’asile, et nous allons tous mourir guéris. Car les cures
      d’austérité que nos chers dirigeants, Diafoirus contemporains sont en train
      d’infliger à leurs peuples ne peuvent qu’asphyxier les malades. Quant à eux
      ils ne montrent pas l’exemple en taillant dans leur train de vie, il vivent bien
      et même très bien aux crochets des états si je ne m’abuse.

  2. Peu à peu, le jeu se dévoile, ou la toile se déchire, c’est selon. L’annonce hier par François Fillon d’un gel des dépenses publiques pour un montant de quelques 5 milliards d’Euros a le mérite de lever toute ambiguité sur le cap pris désormais par notre pays. Comme si le tabou avait été levé en raison de l’adoption du plan d’austérité Grec, l’idée selon laquelle les sociétés occidentales ont vécu bien au-dessus de leurs moyens est en train de s’imposer dans le débat. En culpabilisant ainsi les citoyens, on les prépare d’or et déjà à des lendemains difficiles lorsque la situation économique aura réellement dérapé.
    C’est précisément là qu’il convient de faire une toute petite mise au point: si les peuples occidentaux ont ainsi vécu « au-dessus de leurs moyens » c’est avant tout parce que la doxa économique les y engageait. Faut-il rappeler les mécanismes pervers des subprimes, responsables de la gabegie financière de l’automne 2008, ou plus récemment les déconvenues de la Grèce dont les citoyens ont en moyenne cinq cartes de crédits, et sont sur-endettés. De même les Espagnols, les Portugais et les Italiens et probablement même nos concitoyens. Ce que l’on découvre aujourd’hui sous des cieux amers a été dénoncé de longue date par quantité d’Economistes sérieux rarement invités dans les émissions en vue ou dans les grands journaux. Ceux-là même qui avaient prévenu depuis longtemps sur les risques de surchauffe d’une économie livrée à la spéculation et à une dérive financière. Ce que l’on constate une fois de plus, c’est que selon l’expression désormais classique, on socialise les pertes après avoir largement privatisé les profits. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un oeil sur la répartition entre revenus du capital et du travail ces 10 dernière années. C’est aujourd’hui le procès d’un système qui nous a mené à l’échec qui devrait être instruit, plutôt que de continuer cette grotesque danse du ventre devant les marchés à laquelle se livrent nos dirigeants Européens en mal de solutions. Comme l’estimait très récemment Jacques Delors, la peur est aujourd’hui devenue le moteur principal de l’Europe, et il manque singulièrement d’hommes politiques ayant une vision digne des pères fondateurs de l’Union.

    Un sursaut est sans doute encore possible, mais nos dirigeants en sont-ils seulement capables?.

    Là est toute la question.

    VM

    1. Je conteste absolument les expression de « vivre au dessus de ses moyens », car les moyens ne sont pas donnés mais définis arbitrairement par le système économique. On vit au dessus des moyens qu’on a bien voulu nous accordez assez injustement, dans un système fondamentalement injuste où les moyens sont artificiellement raréfiés.

      Je conteste absolument l’idée de « surchauffe économique ». Il n’y a de surchauffe que pour le capital qui fond, en ce cas, à cause de l’inflation. Cette expression vaut uniquement du point de vue du capital, c’est pour lui qu’il y a une surchauffe alors que pour 99% de la population, ça va un petit peu mieux.

      Et sinon le libéralisme est un remède de cheval qui marche uniquement pour une petite entité libéral dans un monde encore en bonne santé, car c’est une prédation : Voir l’Allemagne : On peut réduire la demande, gagner la compétition économique, mais au détriment du reste de l’Europe. Et lorsque tout le monde applique ce remède, on entre dans une guerre économique qui conduit à la catastrophe. Le libéralisme est le point de vue d’une économie particulière avant la mondialisation, il est entâché de crypto-nationalisme car implicitement c’est une prédation.

      Comme disait Twain dans

      http://en.wikipedia.org/wiki/The_War_Prayer

      The structure of the work is simple, but effective: an unnamed country
      goes to war, and patriotic citizens attend a church service for
      soldiers who have been called up. The people call upon their God to
      grant them victory and protect their troops. Suddenly, an « aged
      stranger » appears and announces that he is God’s messenger. He
      explains to them that he is there to speak aloud the second part of
      their prayer for victory, the part which they have implicitly wished
      for but have not spoken aloud themselves: the prayer for the suffering
      and destruction of their enemies. What follows is a grisly depiction
      of hardships inflicted on war-torn nations by their conquerors. The
      story ends on a pessimistic note: the messenger is ignored.

      La première partie de la prière libéral est toujours le gain pour soi mais la seconde part de cette prière inavouable, c’est la perte des autres. Elle es niée mais inévitable. La concurrence libre c’est ça.

    2. …il manque singulièrement d’hommes politiques ayant
      une vision digne des pères fondateurs de l’Union…

      C’est pourtant très exactement leurs vision (et pas celle des populations),
      appliquée avec rigueur et constance à l’Europe qui n’en peut
      qui a produit tout ce que vous semblez par ailleurs regretter.
      On vous aurait menti?

      De toutes les façons, tout cela est du passé… donc c’est mort.

    3. Les pères fondateurs n’avaient-ils pas mis le vers dans le fruit ?

      Jean Monnet fut d’abord un homme d’affaires et financier international.
      La doxa capitaliste et la dérégulation étaient inscrits dans les premiers textes, dont le traité de Rome, avec la fameuse concurrence libre et non faussée. Les grands projets comme la communauté économique du charbon et de l’acier furent entrepris par les hommes d’Etats de l’après-guerre à une époque où précisément le principe de concurrence fut mis en sourdine au profit de la coopération.

      Puis la vague néo-libérale a déferlé sur le monde. L’union a alors cru bon que surfer sur elle serait la réponse, au lieu de s’attacher à réguler les eaux tumultueuses qui se sont maintenant transformées et tsunamis.
      Jacques Delors que vous citez fut avec quelques autres celui qui revient à l’esprit du traité de Rome, très libéral. Son image de sage économiste est totalement surfaite. C’est le TINA — there is no alternative — version « socialiste ».
      L’Europe s’est dotée d’institutions, c’est un progrès, mais l’idéologie qui sous-tend les politiques qui y sont appliquées jouent contre l’Europe et ses peuples. Contraints et forcés par la crise l’Union si elle veut survivre n’a pas d’autres solutions que de jeter par dessus bord ses dogmes fondateurs. Aujourd’hui les faits parlent d’eux-mêmes.

      Pour le reste je souscris entièrement à vos propos.

    4.  » nous vivons au-dessus de nos moyens  »

      non nous vivons une période d’expansion des inégalités !

      le cadre qui peut se payer une piscine vit au dessus des moyens dignes

      la femme seule avec enfants qui vit de boulot à temps partiel , elle , elle ne vit pas au dessus de ces moyens : on ne lui laisse même pas la possiblité de vivre dignement

      en clair il n’y pas que des très gros il y a aussi une minorité non négligeable qui trouve normal de vivre largement au dessus de moyens dignes

      je vous conseille fortement la lecture du dernier Fakir sur la « manipulation » des chiffres et la façon dont une même réalité peut être présentée mathématiquement : c’est édifiant ; ou l’art de cacher les inégalités ……

  3. Les élections passées, les anglais ne vont pas pouvoir cacher longtemps la réalité du pays. La diversion européenne ne suffira pas.

  4. « Les banques ont failli…Elles ont plongé l’économie mondiale dans le précipice… »

    Évidemment, les banques se sont prêtées à elles-mêmes, pas aux collectivités publiques, aux agents économiques ou aux ménages. Ce ne serait donc pas une crise de l’endettement mais une crise due aux méchantes banques. Tss, tss…

  5. Les grimaces de Merkel ne m’inspirent que mépris. Il faut rappeler à tous ces dirigeants une évidence première que tous ont oubliée: la science économique vise le bien-être de la population, pas celui de l’infime minorité qui truste déjà tout et au détriment non seulement des 90% restants mais surtout des plus faibles d’entre eux.
    Si merkel comprenait cela, elle commencerait par détricoter l’agenda 2010 de son non-moins lamentable prédécesseur et prétendument de gauche, Schröder pour chercher les ressources là où elles sont.

    Quant à Sarkozy, aura-t-il l’incroyable impudence d’imposer les sacrifices les plus ignobles aux handicapés (ce ne sera jamais que la deuxième fois) en leur coupant le peu de vivres qui leur est accordé, et d’une façon générale de trancher dans les protections sociales et le droit du travail tout en continuant de refuser de supprimer purement et simplement la loi TEPA et le bouclier fiscal ?

    (Il faudra penser à organiser un deuxième round au face-à-face de Woerth et Jorion chez Taddei. Pour rire.)

    1. @Bric à brac baroque
      « Nous avions le meilleur système au monde pour les services dignes aux personnes… aujourd’hui ils organisent la charité »

      C’est exactement ce qui se passe en ce moment,

      Voici ce que j’ai lu ce jour dans le quotidien sans éprouver un certain malaise :
      « L’Eglise orthodoxe grecque s’organise pour fournir après l’été une aide matérielle et psychologique à la population touchée par le plan d’austérité draconien d’Athènes, a déclaré jeudi un de ses dignitaires. « Nous savons que les conséquences de ces mesures seront plus durement ressenties après l’été, nous nous préparons donc et nous formons les prêtres pour gérer cette crise », a expliqué Gabriel Papanicolaou sur la chaîne d’information du Conseil mondial des Eglises
      « Mais nous nous préparons aussi à fournir de la nourriture, des vêtements et d’autres objets de première nécessité, et à prendre soin des personnes qui ont perdu leur emploi, à leur accorder une aide pastorale et psychologique », a-t-il déclaré

      Quand les Etats ne sont plus capables de garantir la sécurité matérielle de leurs citoyens, la paix sociale est compromise. C’est alors que les Religions sont appelées à la rescousse pour calmer la grogne populaire et les Eglises venir pallier les défaillances des Etats protecteurs.

      La charité est à la justice ce que la pitié est à l’amour.
      Qu’est-ce qui respecte l’autre : la charité ou la justice ? Qu’est-ce qui relève quelqu’un : la pitié ou l’amour ?

      VICTOR HUGO toujours d’actualité quand il écrit :
      « Vous voulez les pauvres secourus, moi je veux la misère supprimée »

    2. @ baraka

      surtout quand on sait l’immense richesse détenue par l’église orthodoxe grec ; quel cynisme !

  6. Je salue votre analyse qui nous éclaire sur les faux bruits, sur les manoeuvres, les peurs, la confusion de cour d’école qui règne dans le monde et surtout dans les bourses …
    Les apprentis sorciers n’ont pas fini de nous rouler si les peuples du monde ne mettent un terme à la spéculation financière… comme des parents qui disent aux mioches endiablés, à un moment donné, « allez ça suffit, on arrête ou ça va aller mal! »
    Cela fait deux cents ans ans que ça dure, au passage, et il est temps de passer à autre chose, un système plus sérieux, moins « joueur », car jeux de mains jeux de vilains, ça va mal finir tout ça… et peut-être en dictature, comme on le sait quand le capitalisme ne peut parvenir à ses fins (le relai, c’est toujours l’armée…). Alors comme un homme avertit en vaut deux, je pense que cette fois, il faut résister et gagner. C’est la majorité qui se fait arnaquer… c’est le nombre. Mathématiquement, ça devrait permettre une certaine confiance pour résister.
    Solidarité avec le peuple grec!

    1. Vu les réductions budgétaires imposées en France à l’armée depuis des décennies (et il ne faut pas s’en plaindre) il n’est pas exclu qu’une partie de celle-ci puisse prendre le parti du peuple contre celui des nantis (ça c’est déjà vu en 1789 et en 1870).

    2. Oui arkéo, entièrement d’accord avec toi. Les pauvres forces de l’ordre ont tellement été malmenées elles aussi qu’ils en deviennent parfois nos potes, et tant mieux, ça me réjouit…

      Bon, néanmoins, pas de quoi se réjouir vraiment, le chaos organisé c’est le capitalisme qui en est responsable et ce sont les pauvres gens qui vont trinquer…

      Combien de morts déjà à cause de ce système inhumain?
      Les grands spéculateurs, spéculent par peur, pour se protéger, ce sont des trouillards…

      Nous devons nous réveiller sérieusement et empêcher tous les spéculateurs de nuire en contrôlant tout ce qu’on peut contrôler, et nous le pouvons, le peuple est partout, il sert même les grands!
      Il faut dégommer les valets qui les servent et qui permettent à cette misère de se répancdre.

      J’en appelle à tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté!! Dans cette période, je ne suis pas prête de m’arrêter pour continuer à permettre le progrès.
      Quand on entend la droite, il faudrait revenir à l’âge des cavernes! Licencier tous les fonctionnaires et tout irait mieux. Quelle honte!
      Nous avions le meilleur système au monde pour les services dignes aux personnes… aujourd’hui ils organisent la charité!
      Je suis furax! et je pense ne pas être la seule!

  7. Ce doit être votre façon de présenter la chute avant calme, détachement et non sans une pointe d’humour que je dois admirer, je pense.

    Et la BCE refuse toujours de monétiser. Sont-ils sur la même planète…??? Certes, cela permettra d’avoir une inflation moins forte par la suite. Mais tout de même…
    D’ici que les Américains nous accusent d’avoir fait chuter leur système… y’a pas loin.

  8. Parfait. Ne changez rien.

    Quant à la version de Citygroup affirmant que la brutale chute du cours du Dow Industrials avait été déclenchée par une seule transaction (donc sur un seul titre) où un trader aurait confondu millions et milliards, elle est tout simplement grotesque. Cette version ne tient pas la route pour plusieurs raisons:
    1°) Une seule transaction même sur des milliards de dollars n’est pas en mesure de faire chuter tout le Dow Industrials, On ne parle pas de la Bourse de Singapour, Milan, Madrid ou même Paris mais du NYSE.
    2°) L’erreur de saisie ne tient pas la route. Cela fait longtemps que des sécurités ont été mises en place pour éviter ce genre de bévue qui se sont effectivement produites dans les années 70. En front office, le trader se voit avertit que le montant dépasse largement ses limites. Son supérieur hiérarchique doit dans ce cas valider la transaction. Enfin, le middle office doit également valider.

    Bref, tout comme l’affaire Kerviel, on nous ressort de vieilles recettes ayant déjà servies et qui ne sont pas crédibles une seconde aujourd’hui.

    1. Tout à fait d’accord. D’abord il y a eu Kerviel, puis ensuite Fab le fabuleux chez Goldman Sachs, et maintenant un trader qui se trompe de bouton… Je n’arrive pas à croire une seconde, même en fermant les yeux, qu’une chute aussi vertigineuse exprimée en milliards de dollars au vu du volume du NYSE (c’est pas la bourse de Dubaï), puisse être le fait d’une erreur de ce type sur une seule transaction. Je ne suis pas spécialiste mais je vois plusieurs possibilités :
      –> Le HFT qui entre dans une spirale infernale, révélant l’aspect chaotique du problème,
      –> Un mouvement de panique généralisé,
      –> Un ballon d’essai de quelqu’un à qui le crime profite.

      Qu’en pensez vous ?

    2. Je vais être franc. Je ne crois pas davantage à la deuxième version qui circule à savoir un emballement des automates de trading. Vous verrez probablement bientôt d’autres versions circuler.

      En 1987, il y a eu effectivement des problèmes de ce genre. Depuis les mesures ont été prises.
      1°) Les banques d’investissement qui sont les seules à disposer des montants financiers aptes à déstabiliser le NYSE, n’utilisent les automates que pour des marchés sans risque, type arbitrage.
      2°) L’homme est dorénavant dans la boucle et en cas d’emballement la réaction est rapide. Typiquement de l’ordre d’une dizaine de secondes.

      Les hedge funds ont par contre des automates de trading qui interviennent sur des marchés plus risqué que l’arbitrage. Mais les fonds propres dont ils disposent ne sont pas suffisant pour déstabiliser le NYSE. A chaque fois qu’un hedger fund a réussi ce tour de force, il y a toujours eu en arrière boutique une banque d’investissement ayant fourni les munitions. Bien entendu, tout cela dans le cadre d’un plan d’ensemble spéculatif que la banque d’investissement ne peut réaliser seule, généralement pour des raisons d’ordre juridique. En effet, les hedge funds et les banques d’investissement ne sont pas assujettis aux mêmes règles notamment en terme de régulation.

    3. J’ajoute que le meilleur moyen pour déterminer d’où venait la source spéculative à l’origine de cette déstabilisation (car je n’en démord pas, pour moi c’est la seule explication plausible) est encore de déterminer à qui le crime a profité. Cela ne peut être qu’un gros, un très gros poisson…

      Cela me semble plus sûr que d’écouter les différentes versions qui ne manqueront pas de circuler pour détourner l’attention.

  9. On pourrait rappeler que Monsieur Strauss-Kahn quand il était au pouvoir en France a été l’auteur d’un projet de loi qui ménageait un régime fiscal extrêmement gentil pour les stock-options et que ceux-ci s’inscrivent dans une longue série de décisions politiques -du PS- qui ont participé largement à produire ce qu’on a appelé la financiarisation.
    Donc : Est-ce avec ses collègues du PS (+UMP) que vous souhaitez,
    cher Monsieur Jorion, à une union nationale?
    Les pyromanes vont ils se transformer en pompiers?

  10. A noter que Gordon Brown fait le forcing ce vendredi matin 07/05/2010 pour garder son poste de premier ministre via une coalition avec les libéraux-démocrates tandis que la victoire penche en faveur des conservateurs de David Cameron. Il se pourrait fort bien que l’instabilité institutionnelle qui en découlera soit un déclencheur révélant plus largement encore la délicate position économique de la Grande-Bretagne.

    Il semble que nous arrivions dans une période où les fils d’actualité vont aiguiser la curiosité et plus encore l’hystérie des intervenants de tous bords. Parmi ces intervenants figurent désormais de véloces automates et ordinateurs dépourvus d’émotion et dont les processus désincarnés inclinent à la plus grand méfiance. En résumé, la coupe est bien pleine et elle montre des signes de fatigue laissant augurer une faible résistance à la pression exercée sur ses parois cristallines.

    Il est évident qu’un monde meilleur que celui-là existe.

  11. Cher Monsieur Jorion,

    Votre allusion récente au calcul de la dette des états – que vous semblez trouver mal « fagoté » voire frelaté- sans prise en compte du patrimoine, avec confusion dans le mot « dette » de plusieurs notions , me semble réclamer un article sur ce point !
    Car de quelles dettes parle t-on?

    Meilleures salutations
    th M

  12. Peut être aussi et qui sait, les algorithmes des HFT ne sont pas si mal fait que cela…

    Leur but si j’ai bien compris est d’entretenir à la hausse ou à la baisse un marché en surveillant tous les ordres émis et en tentant d’en deviner le sens et d’anticiper la vente ou l’achat.

    Ce me semble aussi et à voir la montée des bourses, on peut aussi arriver à faire monter un marché qui en toute logique ne le devrait pas, alors ne serait il pas logique de penser que l’ensemble des nouvelles du monde amène ces algorithmes à considérer que le marché est fortement baissier et dont ils s’y précipitent…

    Ensuite j’ai comme un goût d’inconnu et amer dans la bouche, les dettes excessives ne datent pas d’aujourd’hui, ce n’est pas les sommes déversées ces 2 dernières années qui sont responsables de l’énormité des déficits, je ne comprends pas comment les taux puissent être restés si bas et si longtemps.

    Bien que je n’aime pas à penser à cela, j’ai comme l’impression qu’il y a comme un consensus de ce que l’on appelle le marché et je m’étonne en particulier de la fameuse réunion des hedge fund où aurait été décidé la chute de l’euro, de voir curieusement quelques semaines après la guerre déclarée…bref est-ce le marché ou la décision de quelques personnes qui l’influence réellement !!!

    Bref j’ai l’impression qu’après un rallye en bourse de 2 ans, un nouveau rallye se prépare et j’en reviens à la finance non créatrice de richesse et aux bulles.

    J’ai l’impression que la finance n’est en fait qu’une machine qui cherche à transférer des richesse car n’en fabriquant pas elle-même et pour se faire elle organise des bulles où s’opère ces transferts.

    J’ai l’impression qu’il faut 2 ans pour mettre une bulle en place et on la laisse tomber pour passer à la suivante, donc question quel est le but recherché, pas la chute du système mais le transfert des richesses, serions nous alors dans une guerre inter-bancaire, les banquiers US cherchant à prendre la richesse des banquiers européens, car disons le les déficits ne datent pas d’aujourd’hui, il est évident que les dettes des états ne peuvent être remboursées depuis longtemps alors pourquoi cette crise, tout en sachant que les principaux prêteurs de la Grèce sont Européens et semblent ils les acteurs des CDO sont US ..

  13. Après tout, rien que de très logique dans cette nouvelle secousse. Les acteurs de ce jeu particulier ont fait ce qu’il fallait pour que la crise de 2007/2008 ne soit pas payée. Du reste, non seulement elle n’a pas été payée mais les encours insolvables continuent depuis de s’empiler. Le coût de la crise a été en partie transféré dans les budgets des Etats, une autre, non négligeable, est restée dans les bilans des banques. Puisqu’une partie de ce cout non réglé a été transféré dans la sphère publique il est tout à fait naturel que ces budgets deviennenet désormais eux-même des déclencheurs de crise. La troisième étape est l’apurement de la crise (mutualiser au détriment du plus grand nombre des pertes qui sont la contrepartie des gains faramineux de quelques uns): c’est-à-dire l’écrasement des pouvoirs d’achat.

  14. Hehe, il va etre temps de faire des provisions de sucre, de riz, de farine etc 🙂 Ca va tanguer ! mais… on le savait depuis longtemps, non ?

    Parce que ne nous y trompons pas : l’article est optimiste en diable. Au fond en le lisant, je me prend à espérer que « la société civile » dans un sursaut salutaire va reprendre ses droits. Sauf que historiquement, ce qui intervient après cette phase – pas tout de suite, mais pas si loin que ca – c’est l’état d’urgence, le comité de salut public, et toujours trônant au dessus de la mêlée, la recherche du ou des coupables, forcement étrangers et/ou adorant d’autres dieux.

    Si j’appelle de mes vœux la chute de ce système injuste, je me demande cependant si les hommes se sentiront subitement responsables, s’ils seront prêts à défendre autrui avant de se défendre eux-même. S’ils auront subitement à cœur la recherche du bonheur pour tous et pas la satisfaction de leurs plaisirs immédiats. Pour ca, il faudrait faire une pause, déconnecter et réfléchir. Pas le temps; il y a des émissions passionnantes à la télé et des news toutes fraiches sur internet…

  15. Au moins, François aura trouvé l’hymne approprié à la présente crise: Paul Dukas, L’Apprenti Sorcier, de préférence dans la version filmée de Disney, très fidèle, au fond (cf. Fantasia). Faute de contribution notable à la résolution des énormes problèmes actuels, la France aura au moins rappelé au monde que son patrimoine musical a son utilité. Ca nous change de l’Hymne à la Joie qui claironnait il n’y a pas si longtemps le triomphe de l’Europe ‘unie’.

    Désolé, je suis d’humeur très chagrine ce matin! Surtout après avoir entendu à la radio tous ces journalistes et ‘économistes’ déplorer l’absence d’un grand Européen capable de trouver la réponse idoine à la crise et d’entraîner ses collègues derrière lui. Les grenouilles demandent un roi. Ca nous fait une belle jambe!

  16. « A l’américaine, la justice est saisie et joue son rôle d’institution de dernier ressort. Les commissions d’enquête et les auditions interviennent. Ce qu’il reste de démocratie et de foi dans la vérité tente de jouer son rôle ».

    J’aime cet optimisme frais et plein de charme. J’y vois non pas de la démocratie, mais des signes de la démocratie. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Cela a le goût de la démocratie, mais ce n’est pas de la démocratie. C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques principales du régime en place outre-atlantique depuis la fondation des Etats-Unis.

    1. Des ‘signes’, dites-vous? La constitution, et les droits qu’elle confère aux membres du Congrès ainsi qu’à certaines officines gouvernementales, ne seraient que des ‘signes’? C’est jouer sur les mots. S’il ne fait aucun doute que la démocratie américaine n’est pas égalitaire et a ostracisé pas mal de gens au fil des siècles, il n’en reste pas moins qu’en France, puisqu’il faut parler d’elle, le jour où une commission de l’Assemblée Nationale ou du Sénat pourra auditionner publiquement le président de BNP Paribas ou tout autre dirigeant d’une grande entreprise (sous peine de poursuites pénales en cas de refus de cette personne) est encore loin! C’est même devenu complètement étranger à nos moeurs politiques. Il ne faut pas confondre les ‘signes’ (selon votre acception apparente) et la FORME de la démocratie. Aux USA, les formes constitutionnelles sont respectées.

        1. Ca va peut être commencer par la suppression des déductions fiscales, fini les dons avec déductibilité d’IR, fini les subventions (les agriculteurs…), fini les crédits impots, moins de soutien pour renflouer l’Etat, avant d’augmenter les impots… ensuite….

        2. Intéressant. Pas encore fini de regarder mais en tous cas je remarque déjà que ces directeurs de banques disent très clairement qu’ils ont besoin de se financer soit par les dépôts, soit en empruntant sur les marchés, pour pouvoir prêter. 🙂

          1. Tout le monde ne peut pas vivre dans le petit monde enchanté de la création à volonté 🙂

          2. Je suis par ailleurs étonné par la qualité des questions posées par les élus. J’attends impatiemment d’arriver aux réponses données par ces banquiers…

  17. Merci M. Leclerc de toutes ces informations que vous donnez chaque jour ou presque.
    Mais comme j’ai l’esprit mal placé 😉 je ressens dans ce billet comme une impression que la théorie du complot n’est pas tout à fait hors sujet – mais alors, qui pilote quoi ?

    1. Pour mes complots à moi, on connaît les tenants et les aboutissants, leur modus operandi et même leur identité: il n’y a pas de mystère !

  18. Comme nous l’expliquions dans de nombreuses précédentes chroniques (entre mi-mars et mi-avril) puis de nouveau dans notre commentaire d’hier, nous soupçonnons fortement certains intermédiaires influents d’avoir délibérément orchestré l’écrasement de la volatilité durant près de 10 semaines, afin de parier massivement contre la tendance haussière qu’ils avaient eux-mêmes entretenue en endormant à dessein la méfiance des gérants et des médias. La volatilité que beaucoup pensaient muselée pour longtemps ressurgit spectaculairement (+75% en 15 jours) : elle se traduit par une envolée de l’indice VIX de 15,25 à 27,5.

    Certains institutionnels savaient pertinemment que la crise grecque pouvait, en s’y prenant bien, engendrer un désarroi économique et politique tel que la Zone euro n’en avait pas connu depuis l’an 2000.

    L’Allemagne, qui a sciemment fait traîner la mise en oeuvre de mesures de soutien à Athènes, a en quelque sorte donné carte blanche à la spéculation. Cette dernière s’est déchaînée contre la dette grecque, puis portugaise, sapant de facto la confiance dans la pérennité de l’euro.

    Extrait de « Les problèmes de la Grèce entraînent l’euro dans une spirale infernale »
    par Philippe Béchade
    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100506-2711.html

    … la hausse surréaliste des indices boursiers résultait d’une formidable entreprise de manipulation des cours et d’une campagne de désinformation savamment orchestrée par une poignée d’institutionnels au pouvoir d’influence hégémonique. Certains d’entre eux se sont d’ailleurs fait une spécialité de créer des bulles d’actifs en exploitant l’aveuglement et la paresse intellectuelle des suiveurs de tendance systématiques afin de prendre des paris contraires et de ramasser plusieurs fois la mise.

    Ce genre de tromperie n’est pas formellement illégal… il contrevient simplement à l’éthique, d’après le système de défense que les hauts dirigeants de Goldman Sachs ont choisi d’adopter suite au déclenchement d’une série d’enquêtes pour fraude et manquement au devoir d’informer la clientèle.

    Lorsque des études délibérément mensongères sont exhibées (comme lors de la faillite d’Enron ou de la star déchue de la net-économie Webvan), la crème de l’élite des analystes financiers de Wall Street plaide la simple erreur de jugement.

    Extrait de « Le moral de Wall Street devient aussi sombre qu’une plage de Louisiane » par
    Philippe Béchade
    http://www.la-chronique-agora.com/chronique/20100505.html

  19. Hhmm.. ça recommence à aller :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/07/le-retour-des-bonus-pour-les-dirigeants-de-trois-banques-francaises_1347812_3234.html
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/06/plan-d-austerite-l-effort-national-doit-etre-supportable-pour-tous_1347723_3234.html

    Vous imaginez. On aurait pu avoir le contraire :
    Les bonus seront nationaux.
    Les dirigeants des banques devront baisser leur rémunération…

    On est passé pas loin de la catastrophe.

    1. Yvan,
      Je vous signale que , motivé par la conjoncture, j’ouvre une banque éthique (et étique) la Tartarbank ,inscrite à Jersey.
      Voulez-vous entrer au capital et éventuellement en être le CEO ?
      Bonus fixe (égal au chiffre d’affaire) garanti par contrat pour le dirigeant.

    2. Et de mon coté, Tartar, j’ouvre sur le sol national, une banque communautaire dans laquelle le comité de direction sera élu par les déposants.
      Et.. si ça se trouve, cette solution va arriver toute seule dès que le système sera tombé..

      Il y a eu trop de déséquilibres, non?

    3. J’ai appris récemment que Bosch était une fondation sans but lucratif, le géant allemand Bosch :
      une perceuse, un livre d’Ecole acheté !?
      Veux bien essayer avec votre banque aussi, yvan.
      Chiche ?

  20. Puisqu’il s’agirait d’ordres de vente énormes de la société Proctor et Gamble qui ont tout déclenché, voici deux explications (non contradictoires), qui devraient renforcer la crédibilité de ce site :

    1 – connaissant la spécialité originelle de la firme, il se peut qu’une opération de blanchiment d’argent ait mal tourné. Le tartre?

    2 – Proctor et Gamble a été accusée, dans les années 1980, de propager le luciférisme, à travers des logos ambigus. Ce billet est lui-même intitulé « la danse endiablée ». La baisse a atteint, pendant un court moment, 6,66%. Tout se recoupe. Les prochains jours pourraient faire apparaître le rôle de Goldman Sachs, ce Janus bifrons, qui « répand l’oeuvre de de Dieu ».

    1. Rappelons que le HTF fonctionne grâce à des fermes de serveurs, à la rapidité inégalée et dont les algorithmes atteignent un point de raffinement sans cesse repoussé, dont la mise au point a cramé des quadrillions de ce qu’il se fait de mieux en neurones occidentaux.

      Une autre explication, pas incompatible, serait que nous ayons atteint hier une singularité: un centre de HFT a acquis dans la soirée une forme de conscience et nous avons eu la chance d’assister à ses premiers pleurs. Il doit avoir faim.

    2. Quand on s’appelle Procter & Gamble quoi de plus normal que d’être mêlé à une histoire de bourse. 😉

    3. Une des composantes du HFT est un léger délit d’inité :
      on paye une commission pour être informé qqs secondes (ou moins ?) avant les autres
      (Lu dans Le Monde il y a deux mois)

    4. Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu!

      Lloyd Blankfein

      En voici un autre qui imaginait ce qu’il pourrait faire si il était le bon dieu.
      Le bon dieu

      C’est clair, on n’est pas dans le même registre…

  21. Ou nos dirigeants se décident à prendre des mesures à la hauteur de la gravité de la situation économique qu’ils ont provoqué.
    Je dis bien qu’ils ont provoqué droite et gauche confondue, ou conservateur et démocrates pour les pays anglo-saxons. Ce sont en effet eux qui on fait voter depuis le début des années 80, les lois de dérégulation de la finance (ex: abolition du Glass – Steagall Act sous Clinton, qui avait été mis en place par F.D Roosevelt après las abus des années 20-30). Ou bien dis-je ils prennent des mesures qui font
    payer le capital, les rentiers et qui font rentrer les esprits animaux déchaînés des marchés dans la cage dont ils n’auraient dû jamais sortir, ou bien les désordres sociaux vont se développer avec tous les risques de débordement graves qui vont avec. Les politiques ne peuvent plus se cacher derrière leur petit doigt, ce sont eux les responsables, eux qui ont libéré la bête, qui est en train de saigner les peuples.

    1. @ olivier,

      Il faudrait, il faudrait, il faudrait, blablabla,
      Une au hasard relevé dans l’article, « il faudrait transférer les centres de recherche en Espagne,….  »
      (bien sur, tous les autres n’attendent que ça)
      effectivement très drôle.
      De profundis

      Cordialement

  22. Tous ces mécanismes sophistiqués n’ont comme seule fonction de prédire l’avenir. Pourquoi ne pas revenir aux bon vieux oracles lisant l’avenir dans les entrailles de poulets sacrifiés pour l’occasion ? Ce serait aussi pertinentl et efficace que ce HFT (entre autre). Le culte du veau d’or aveugle toujours autant les humains (rationnels, calculateurs et dépourvus de passion bien sûr) )-))

    1. Si on mange le poulet après, je suis d’accord.

      Bon, sinon, sérieusement. Les probabilités permettent REELEMENT de définir un avenir proche assez sûr et fiable. Je connais trop bien l’analyse de risques pour savoir que l’on PEUT faire du fiable et, si vous regardez bien, tout peut se calculer. Les avions ne se plantent plus au premier essai de décollage comme jadis.

      Mais. Mais… encore faut-il disposer de données initiales fiables aussi !!! Hors, coté financier, si de plus en plus de personnes se rendent compte que les chiffres sont truqués, que le calcul de risque consiste à truander l’autre au maximum, que la valeur de n »importe quoi ne dépend plus de quoique soit (ha, si, pardon : des « rumeurs »…), que l’on fait sauter des règles quand ça arrange les plus riches, .. j’en passe, y’a en trop.

      Là, c’est sûr que les entrailles deviennent plus fiables. Bon appétit.

  23. Il est urgent de mobiliser la population pour devenir autosuffisant d’un point de vue alimentaire, et sans pétrole, car on ne pourra bientôt plus se le payer. Il faut aussi définir différents scénarii de descente énergétique (avec ou sans effondrement systémique) et déterminer quel type d’état pourrait gérer cela.

    Sinon on peut aussi continuer à s’auto persuader que hier pourrait revenir, c’est ce que l’on fait le mieux, mais cela radicalisera l’inéluctable transition.

    1. Comme l’écrivait Louise il y a peu, il serait peut-être temps de ressortir des musées les faux pour moissonner.
      Je doute qu’il en reste assez.
      Il va falloir en importer de Chine (contre des sacs de blé ?) ou en fabriquer en découpant la tôle des moissonneuses-batteuses en panne de carburant.
      Ferailleur-forgeron: un métier d’avenir.

  24. En Allemagne, on vote le paquet d’aide a la Grece sous une pression immense. Le SPD s’apprete a s’abstenir en reclamant des mesures pour reguler la finance, ce que les liberaux du FPD, membres de la coalition, refusent categoriquement. C’est en meme temps un coup politique pour surfer sur la vague de mecontentement populaire et rafler quelques voix supplementaire lors des elections en Nordrhein-Westfalen dimanche, afin mettre en minorite le gouvernement au Bundesrat, la chambre des laender. Bref de quoi encore affoler les marches.

  25. Vendredi 7 mai 2010 :

    Nouveau record de taux des obligations d’Etat grecques à 11,776 %.

    Le taux des obligations d’Etat grecques à dix ans a atteint un nouveau record historique à la hausse vendredi matin vers 09H45 (07H45 GMT) sur le marché obligataire européen, à 11,776 %.

    La veille, vers 18H00 (16H00 GMT), le taux à 10 ans s’inscrivait à 10,932 %.

    Le précédent record, depuis l’entrée de la Grèce dans la zone euro, datait du 28 avril, à 11,142 %.
    Le taux des obligations grecques à échéance 2 ans s’envolait à 17,787 %, contre 15,901 % la veille à 18H00.

    Ce taux très élevé signifie que le marché estime important le risque d’une impossibilité pour la Grèce de rembourser ses emprunts à échéance deux ans, malgré le plan d’aide de 110 milliards EUR de l’Union européenne et du Fonds monétaire international.

    Les taux du Portugal, de l’Italie et de l’Espagne se tendaient également, en raison des craintes de contagion de la crise grecque aux pays considérés comme les moins solvables de la zone euro.

    Romandie

  26. Un article récent du Monde disait, de mémoire, que les « marchés » ont un objectif usuel de rentabilité de 15 % et que passer à 5 % leur serait ou sera difficile à admettre. Quelle sera la rentabilité 2010, 2011 pour tous ces valeureux rentiers ?

    A nous de promouvoir les vertus, de dénoncer les vices et de nous armer de courage, la route est longue et semée d’obstacles.

    Intermède : mes voisins suisses, en la personne de Lyonel Kaufman (homme simple et engagé) ne perdent pas le nord, ni l’or sans doute face aux frasques de la bourse de New-York de ce jeudi :
    http://www.politis.ch/carnets/2010/05/07/la-bourse-de-new-york-ce-jeudi-bequilles-ch/

    La devise de Lyonel :
    ”Il ne faut pas de tout pour faire un monde.
    Il faut du bonheur, et rien d’autre.“ (Paul Eluard)
    Rêvons et espérons dans ce monde de fauves.

  27. @Pierre-Yves,
    Vous avez parfaitement raison à propos des pères fondateurs de l’Europe. Je me suis sans doute mal exprimé, je parlais en fait plus d’envergure que d’orientation politique. Ce que J. Delors soulignait d’ailleurs, c’est que la peur était désormais le moteur principal, et que la vision, les convictions assumées et le courage politique avaient cédé la place au pusillanisme. Mais sur le fond, vous avez tout juste.

    Merci

    VM

  28. La Damnation de Faust Hector Berlioz

    SCÈNE XVIII: La course à l’abîme
    (Faust et Méphistophélès galopant sur deux chevaux noirs.)

    FAUST
    Nos chevaux frémissent,
    Leurs crins se hérissent,
    Ils brisent leurs mors!
    Je vois onduler
    Devant nous la terre;
    J’entends le tonnerre
    Sous nos pieds rouler!

    MÉPHISTOPHÉLÈS
    Hop! hop!

    FAUST
    Il pleut du sang!

    MÉPHISTOPHÉLÈS
    Cohortes infernales!
    Sonnez, sonnez vos trompes triomphales,
    Il est à nous!

    SCÈNE XIX: Pandaemonium
    (Chœur en langue infernale)

    LES PRINCES DES TÉNÈBRES:
    Faust a donc librement
    Signé l’acte fatal qui le livre à nos flammes?

    MÉPHISTOPHÉLÈS:
    Il signa librement.

    DAMNÉS ET DÉMONS
    (Les démons portent Méphistophélès en triomphe.)

    Tradioun Marexil fir trudinxé burrudixé!
    Fory my dinkorlitz.
    O mérikariu! O mévixé! Méri kariba!
    O mérikariu! O midara caraibo lakinda, merondor dinkorlitz, merondor
    Tradioun marexil,
    Tradioun burrudixé
    Trudinxé caraibo.
    Fir omévixé merondor.
    Mit aysko, merondor, mit aysko!
    Oh!
    (Les démons dansent autour de Méphistophélès.)
    Diff! Diff! merondor, merondor aysko!
    Has! Has! Satan.
    Has! Has! Belphégor,
    Has! Has! Méphisto,
    Has! Has! Kroïx
    Diff! Diff! Astaroth,
    Diff! Diff! Belzébuth, Belphégor, Astaroth, Méphisto!
    Sat, satrayk irkimour.
    Has! Has! Méphisto!
    Has! Has! Has! Has!
    Irimiru Karabrao!

  29. Un malencontreux usage est établi, en matière boursière, qui consiste à ne retenir que l’évolution des indices, en oubliant de donner une autre information qui permet de mieux l’interpréter : le volume des échanges. Car on conçoit que quand ceux-ci sont bas, la « volatilité » des cours est plus grande.

    Paul Jorion, dans sa chronique vidéo d’aujourd’hui, fait référence à ce volume pour expliquer que le High Frequency Trading y contribue en moyenne à proportion des 2/3 à la Bourse de New York, ce qui éclaire singulièrement les explications portant sur la psychologie des marchés, puisque des algorithmes sont seuls à l’oeuvre dans ce cas là.

    D’autres données toutes aussi importantes pour l’analyse sont également le plus souvent absentes. Il a fallu un communiqué de la NYSE-Euronext, hier, pour apprendre qu’elle a enregistré une importante baisse des transactions sur les marchés au comptant, mais par contre une très forte hausse sur un an (plus de 50%) sur le volume des transactions sur les produits dérivés.

    Cela éclaire, de récentes statistiques sur l’impact du carry-trade faisant défaut, l’origine des bonnes fortunes financières qui s’affichent et l’intérêt à accorder à ces produits et pratiques.

    1. Les algorithmes en question ne sont ils pas écrits eux-même en fonction de la psychologie de leurs concepteurs ?

    2. Non, Clive.
      Les règles sont excessivement précises et l’ordre de revente enclenché juste un centime de dollar en-dessous du cours cible.
      La machine tient compte du carnet d’ordres prévus en achats de la part des autres intervenants…
      Ce sont des calculs que l’on apprend à créer par formation scientifique dans les écoles d’ingénieurs.
      Tout comme les boucles imbriquées triples de tests, il n’y a rien de sorcier.

      Pour un peu, ce système pourrait tourner en boucle fermée. Mais il faut des pigeons et des aides d’états pour l’ « alimenter »…

    3. @Yvan
      Merci pour les précisions…
      Et puis ça me rappelle pourquoi, fils de banquier et après des études +2 en maths, je suis parti faire de la photo…

    4. Ce qui est drôle en France c’est qu’il y a un crédit impôt recherche( CIR ) visant à favoriser l’innovation et les deux tiers du montant concernent la finance, assurances :

      « En conséquence, le CIR double en trois ans : quatre milliards les deux-tiers allant au secteur des services (banques, assurances, conseils). »

      Pour ceux que ça intrigue, un peu plus ici :
      http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-credit-impot-recherche-une-73968

      Étonnant ! Ça finance les créateurs de boucles imbriquées ?

  30. Impeccable François Leclerc, comme d’hab.. C’est pas souvent qu’on peut passer la pommade sincèrement, alors autant en profiter

  31. Le sous-jacent suite: les tensions sur le marche interbancaire, selon une depeche Bloomberg d’hier:

    « Les banques de l’eurozone ont emprunté le plus auprès de la BCE via sa ‘Marginal lending facility’
    Les banques ont emprunté 2.63 mds d’euros le 3 Mai, le montant le plus important depuis le 10 Mars, alors que le montant des dépots’overnight’ à la BCE s’est accru pour atteindre 268.7 milliards
    hier, le montant le plus important depuis le mois de juillet dernier. Le taux du marché interbancaire
    est en hausse, selon le ‘British Bankers Association’. Le taux à trois mois interbancaire a atteint hier 0.619 % aujourd’hui, au plus haut depuis le 19 Janvier. »

  32. Il y a un petit problème qui me tarabuste : les organismes financiers font monter les enchères pour prêter de l’argent aux nations endettées (c’est à dire toutes sauf peut-être la Chine )

    S’il y a défaut , ils font appels aux états pour les renflouer…

    Mais en plus , alors qu’ils reçoivent du bon argent en intérêts , ils ont encore la possibilité de titriser les créances douteuses et les réinjecter dans les circuits bancaires , non ?

    Alors , quand prennent-ils le moindre risque ?

  33. 2 points à ne pas oublier, vu le montant de vente de notre cher traders de city :

    – çà me rappel l’affaire kerviel, où sont les gardes fou interne aux banques avec les restrictions par trader ?
    – Vu le montant de l’ordre de vente, çà sent très fort un vente à découvert « nue »

    1. Ce n’est pas « évident »…

      Le hft peut être lui-même « auto-réalisateur ». Car il calcule en fonction d’un ou plusieurs cours et, s’ils sont à la baisse, va privilégier la revente, entrainant ses copains HFT. Les ordinateurs FONT CE QU’ON LEUR DEMANDE.
      Dans le cas contraire, voir gogolemaps option de recherche : asile.

      Comme dit P.Jorion, la question à se poser est surtout : pourquoi la chute a été stoppée.

  34. Vendredi 7 mai 2010 :

    Les Etats d’Europe du sud voient les taux d’intérêt de leurs emprunts exploser.

    Les taux d’intérêt atteignent des niveaux inimaginables.

    Regardez ces chiffres ahurissants :

    Si l’Irlande voulait emprunter à 10 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt de 5,91 %.

    Graphique

    Si l’Irlande voulait emprunter à 2 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt de 4,37 %.

    Graphique

    Si le Portugal voulait emprunter à 10 ans, il devrait verser un taux d’intérêt de 6,29 %.

    Graphique

    Si le Portugal voulait emprunter à 2 ans, il devrait verser un taux d’intérêt de 5,88 %.

    Graphique

    Si la Grèce voulait emprunter à 10 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt de …
    12,43 %.

    Graphique

    Si la Grèce voulait emprunter à 2 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt de …
    18,73 %.

    Graphique

  35. Cher François, Cher Paul,
    Quelle chance nous avons de vous avoir tous les deux!
    Paul et ses analyses si élaborées et aux accents prophétiques.
    François qui nous immerge dans la nature épique des évènements, qui en extrait déjà la dimension historique!
    Magistrale cette chronique François, une fois de plus!
    Merci!

  36. Mme Merkel : » la politique doit retrouver la primauté sur les marchés « .

    Mme Lagarde ( la voix de son maître) : « Tirons les enseignements de la crise grecque … »

    Il paraît que gouverner c’est prévoir .

    A lire ces déclarations on mesure combien ces élus sont en fait à ce point imprègnés de la primauté du marché ( à défaut d’avoir en fait été élus par celui ci ), qu’ils en sont incapables de critique et d’anticipation .

    « Doit » … »Tirons … » Oui bien , fais le ( on s’étonne même que ça ne soit pas déjà fait ) !!!…comme pourrait le dire un psychiatre .

    Mais le plus simple est sans doute d’abord de virer ce beau monde .

  37. Consternant.
    Ces « Gens » à Wall street et ailleurs :une poignée ! sont-ils sots quelque part ?
    Quoi qu’il en soit,un mini micro-trottoir (TF 1) dans la Cité de Martine Aubry montre que nos Concitoyens ,lesquels sont supposés être ignares etc..par les supposés sots sus cités, sont parfaitement au parfum désormais et de plus ,bien au delà de ce que proférent les saints oracles des châteaux parisiens.
    J’en ai peur pour la violence qui peut s’en suivre.
    Mais là aussi nos « exégétes » élus et en poste paraissent insensés.
    A ce stade ,j’ai envie de dire à Monsieur Jorion,à F. Leclerc :
    désormais,sur tous les modes de communication,télé et autres, criez leur les vérités qu’ils ne voient ni n’entendent.

  38. La dégelée que prennent les bourses se poursuit allègrement. Les taux de chute d’aujourd’hui (3% et plus à Wall Street; 4-5% en Europe; sans parler de l’Extrême-Orient…) ne sont pas piqués des hannetons!

  39. Bonjour à tous

    merci à Paul et François pour leur enseignement.

    La qualité des politiques: il ne faut pas oublier qu’ils ont aussi volontiers créé de l’endettement en achetant les votes à crédit:achat des votes moyennant réductions d’impôts pour les politiciens de droite ,en promettant une distribution de subventions pour ceux de gauche. Pour celà ils ont besoin de banquiers complaisants qui en retour négocient leurs avantages personnels.
    On ne peut donc « refiler tout les marrons » à JC Trichet: son refus du quantitative easing est une façon de dire aux politiciens: assumez vous aussi ce que vous avez semé!
    Croyez vous que les prochaines élections ne verront pas de subornation d’électeurs par répétition des mêmes recettes: pourquoi changer ce qui a si bien marché par le passé?
    Et parce que nous tous avons aussi accepté sinon réclamé ou les réductions ou les subventions, nous sommes tous aussi responsables en tant que citoyens… le fait que la plupart d’entre nous aie vu le rapport de rémunération du travail par rapport au capital sans faire grand chose est un autre problème.
    le bouc c’est toujours l’autre n’est ce pas?
    Il y a, depuis longtemps écrite, une parole traitant d’oeil, de paille et de poutre a réétudier pour le prochain modèle de société.
    Car ce n’est pas une crise financière que nous traversons c’est une crise de modèle de société aussi grave que celle qu’à traversé l’empire soviétique:
    Il est juste je crois de se demander si le capitalisme est n’est pas poussé , cs jours ci, jusqu’à l’extrême de sa logique comme le fut le communisme soviétique.
    N’oublions pas que capitalisme et communisme sont deux termes qui nous viennent de Marx.
    Espérons que la solution des catastrophes sociales à venir ne sera pas une dictature violente.
    Cordialement.

    1. La réalité c’est que la dette des états arrangent le capitalisme :

      première raison : Elle empêche les mouvements sociaux, c’est les aides publiques qui remplacent les augmentations de salaires et empêchent l’explosion sans compter ce surplus de fonctionnaires qui sinon seraient chômeurs.
      L’état n’aurait jamais du se substituer à ces derniers : les capitalistes. Les aides publiques en premier elles aident le capitalisme à rester en place et à presser toujours plus le citron.

      deuxième raison : les dettes des états sont un gigantesque marché, je me demande même si ce n’est pas le principal marché économique aujourd’hui en terme de Chiffre d’affaire.

      Alors maintenant venir crier sur les états, comme ils le font, c’est du cinéma.

      Le festival de Cannes, c’est la semaine prochaine…

  40. Les tensions sur les marchés alimentent la spéculation sur un possible recours de la BCE aux mécanismes exceptionnels qu’elle avait utilisés fin 2008 après la faillite de la banque Lehman Brothers pour prévenir un effondrement du système bancaire européen.

    « Les gens ont de nouveau pratiquement arrêté de se prêter les uns aux autres. Si Lehman était de force 10, nous en sommes à 7 », a déclaré un professionnel du marché monétaire qui a requis l’anonymat.

  41. VIX Explodes As Attempts To Fix Broken Market Fail

    The market is now irreparably broken – if you are trading your own money today, or in the near-future you will lose it, and you can thank the SEC, the NYSE, dark pools, Goldman and all the other « liquidity providers » and market makers. The damage control by the mainstream media has failed. The European bailout has failed. The Nonfarm number was a failure, despite Obama’s attempt to spin it favorably. The entire bear market rally is finally being seen for the sham scam we have said it was from the very algo-manipulated beginning. So is it any surprise that the VIX is now double where it was a few days ago. All those who sold calls on the VIX are getting carried away in bodybags, the only question is whether the decimation there is worse than among the ranks of the carry traders. At this rate the market is likely going to close near the stop limit positions in the 1,050 range, which will push traders over the weekend to take weapons grade doses of Xanax. Alternatively, mutual and pension fund idiot money will simply sell.
    .

    http://www.zerohedge.com/

  42. Que penser de la décision de la BCE qui accepte finalement de prendre en pension la dette souveraine grècque?

  43. Julien, savez-vous de quoi il en retourne concernant l’usage par les banques de l’épargne réglementée? Il semblerait que c’est une question qui fâche et qui a fait bafouiller nos banquiers.

    1. Pour ce qui concerne l’épargne réglementée, les banques ont « en principe » une activité d’intermédiation spécifique : les dépôts collectés sont transférés intégralement à la Caisse des Dépots et Consignations (moins la commission de la banque). Cette dernière affecte la majeure partie de ces sommes à la construction de logements sociaux.

      A quel moment dans la vidéo cela est-il évoqué?

    2. On leur rappelle la question plusieurs fois. Mais plus particulièrement à partir de 02:22:00. Les réponses me semblent très évasives.

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